Un très ancien village du pays messin dont l'existence était déjà attestée en 1262 …
mais il n'existe à Vallières ni antique château, ni ruines qui évoquent quelques gloires passées…
Son nom provient du val à travers lequel les Romains avaient établi la voie qui sortait de Metz par la porte Mazelle, franchissait la Seille et passait la vallée du ruisseau de Vallières pour se diriger vers Mayence.
Au 18e siècle, sous l'administration de M. de Belle-Isle et son évêque Mgr de Coislin,
la ville de Metz s'enrichit et s'embellit par de nouvelles constructions et les villages des environs dont Vallières se ressentirent de ces
importants travaux.
C'est de cette contrée qu'on tirait en grande partie la pierre à chaux et de nombreux fours étaient en activité.
Au cours du 19ème siècle le village de Vallières comptait jusqu'à une quinzaine de fours à chaux.
On utilisait la chaux dans le tannage des peaux, comme engrais et aussi pour le blanchiment des murs. La chaux devient ciment ou crépis
quand elle est mélangée à du sable et ces dernières années, on constate en matière de décoration murale un certain engouement pour ce matériau.
L'installation des fours à chaux nécessitait beaucoup d'eau et c'est tout naturellement que les chaufourniers avaient installé leurs fours
à proximité du ruisseau.
Le ruisseau de Vallières est un paisible cours d'eau qui coule dans un vallon du plateau messin qui prend sa source au lieu-dit le Pré Net
à Laquenexy à 12km sud-est de Metz.
Affluent de la rive droite de la Moselle, il se jette, après un parcours de 12 km dans le bras mort de la Moselle.
Sa profondeur varie de 20 à 80 cm et sa largeur de 2 à 5 m.
Agréable promenade au fil de l'eau, entre la rue des Chaufourniers et la rue de l'Ecrevisse, on peut en flânant le long de ses berges observer
la " vie " du ruisseau, rencontrer quelques couples de colverts ou encore un héron juché sur ses hautes pattes cherchant à satisfaire son appétit,
admirer une flore aquatique avant d'arriver à un petit radier au- delà duquel on aperçoit encore les vannes de l'ancien moulin.
De paisible, le ruisseau peut aussi "déborder " comme le témoigne la crue du 22 mars 2001 dont certains riverains conservent le souvenir.
Pendant des siècles, le village a été renommé pour son beau vignoble.
Au Nord, le coteau ensoleillé couvert de vignes s'étendait au loin, dominant les villages de Vallières et de Vantoux.
Cette activité vinicole était l'une des principales sources de revenus de la commune et procurait une certaine aisance aux villageois
jusqu'à la destruction des vignes avec l'arrivée du phylloxera à la fin du 19ème siècle.
Rouges, gris, clairet et blancs se vendaient jusque dans les Flandres et en Allemagne.
- en 1808 sur 119 actifs, 87 sont vignerons, 6 tonneliers, un négociant (en vin ?) et une cabaretière.
- en 1866 sur les 324 actifs, 125 sont vignerons, 2 tonneliers, 5 marchands de vin,2 cabaretières et 1 aubergiste
Depuis son rattachement administratif à la Ville de Metz en 1961, Vallières a suivi la voie d'une urbanisation progressive.
Dans les années soixante, soixante dix la ville de Metz connaît une forte expansion démographique et les vastes terrains à flan de coteau,
jadis dédiés à la vigne, firent place à des lotissements résidentiels dans un cadre de verdure exceptionnel.
Les nouveaux quartiers s'organisent autour du vieux village, de son ruisseau et de son église paroissiale Sainte Lucie.
La Corchade ancien lieu-dit ou le "Corcheu" était un lieu d'équarrissage, endroit où l'on abattait et épeçait les animaux, où on les " échorchait "
(enlevait la peau) d'où le terme de "Corchade" pour récupérer la viande, la peau, les os, cornes ou graisse qui servaient à l'alimentation ou à
diverses industries.
C'est de part et d'autre du ruisseau dans ce cadre champêtre unique que s'articule, aujourd'hui,
la vie des habitants de Vallières
Sources : site ac-Metz-Nancy - La Notice sur Vallières de Jean JULIEN (archives municipales)